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Suivi de la qualité de l’eau de la Seine

En 2015, la ville de Paris, l’État et les collectivités franciliennes ont lancé le Plan Baignade, destiné à rendre les eaux de la Seine suffisamment propres pour accueillir les épreuves olympiques et paralympiques en eau libre, mais aussi et surtout, pour permettre la pratique d’activités de loisirs (et en particulier la baignade) en toute sécurité à l’horizon 2025.

Si la Seine sera le théâtre de certaines épreuves olympiques et paralympiques en juillet et août prochains, elle aurait d’ores et déjà dû accueillir différentes épreuves sportives au court des années précédentes : notamment l’étape française de la Coupe du monde de natation en eau libre ou encore l’épreuve de natation du championnat du monde de triathlon en août 2023. Toutefois pour des raisons liées à la qualité de l’eau, ces compétitions ont dû être annulées.

Les parties prenantes du Plan Baignade ont investi plus d’1 milliard d’euros pour rendre la Seine baignable et atteindre les objectifs fixés – l’accueil des JOP 2024 et ouverture de 3 points de baignade pour la période estivale 2025.
L’investissement a notamment concerné :

  • la construction d’un bassin de stockage des eaux pluviales de 46 000m3 dans le quartier d’Austerlitz – dont la livraison est prévue pour fin mai au plus tard.
  • l’équipement des stations d’épuration de Valenton (Val-de-Marne) et Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) avec des systèmes de rayonnement ultraviolet permettant de dépolluer les eaux rejetées en milieu naturel.
  • le raccordement des bateaux et établissements recevant du public le long de la Seine aux réseaux d’assainissement
  • le raccordement ou la résolution des problèmes en lien avec les mauvais branchements de nombreux logements de la ville (en savoir plus)
  • favorisation d’une plus grande végétalisation pour que l’eau de pluie s’écoule dans le sol en milieu naturel
  • renforcement des actions de nettoyage de la Seine

La campagne de prélèvements de Surfrider

La qualité de l’eau de la Seine est un sujet à enjeux multiples d’ordre environnemental et sanitaire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, notre ONG, particulièrement engagée pour la protection des usagers d’activités nautiques, a lancé une campagne de prélèvements dans la Seine dès septembre 2023 afin d’analyser la pollution bactériologique.

Pour rappel, l’association travaille depuis plus de 20 ans sur les enjeux liés à la qualité des eaux de baignade et récréative. Nous travaillons à l’échelle locale, nationale et européenne au travers de nombreuses instances de gouvernance auprès desquelles nous sommes force de proposition pour “challenger” les acteurs et décideurs toujours dans une optique de garantie sanitaire et environnementale.

Ce projet, stratégiquement mis en place plusieurs mois avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, vise à répondre aux attentes de notre communauté, elle-même très sensible au sujet, mais aussi et surtout à effectuer nos propres prélèvements, et ainsi obtenir nos résultats, en toute indépendance.


Les prélèvements bi-mensuels sont réalisés, depuis près de 10 mois, au niveau du Pont de l’Alma et du Pont Alexandre III ; tronçon où se dérouleront les différentes épreuves en eau libre. Ils sont effectués dans des conditions météorologiques aléatoires, avec un planning opérationnel pré-définit en amont s’affranchissant des conditions climatiques. Ils nous permettent de connaitre les concentrations en E. coli et en Entérocoques ; bactéries intestinales et indicateurs d’une pollution d’origine fécale.

Le sujet vous intéresse ?
Consultez notre article : Épreuves des Jeux Oympiques et Paralympiques dans la Seine : notre drapeau violet

Les points de prélèvements

Point de prélèvement près du Pont de l’Alma
Point de prélèvement : Pont Alexandre III

Les résultats de nos prélèvements

Afin d’interpréter nos résultats d’analyses, Surfrider s’appuie sur les critères définis dans la Directive Eaux de baignade et les valeurs proposées par l’AFFSET (anciennement ANSES).
Dans le cadre des épreuves des JOP, les seuils préconisés par les fédérations internationales de triathlon et de natation sont différentes. Surfrider propose deux grilles de lecture afin d’avoir les deux visions/interprétations.
Conformément à cette directive, les analyses ne concernent que de 2 types de bactéries. Les autres types de pollutions (chimiques, biologiques etc.) ne sont pas pris en compte dans cette dernière.

Historique des résultats

Référentiel AFFSET :
Ligne rouge : seuil E.coli > mauvais
Ligne jaune : seuil entérocoque > mauvais
Ligne bleue : seuils E.coli et entérocoque > moyen

Référentiel Fédérations :
Ligne rouge : seuil E.coli > mauvais
Ligne jaune : seuil entérocoque > mauvais
Ligne bleue : seuils E.coli > moyen

Ligne verte : seuil entérocoque > moyen

Informations complémentaires concernant les valeurs limites préconisées

Les valeurs limites préconisées par l’ARS (pour les eaux douces) :

Qualification d’un prélèvementEscherichia Coli
(UFC/100mL)
Entérocoques intestinaux
(UFC/100mL)
Bon≤ 100≤ 100
Moyen> 100 et ≤ 1800> 100 et ≤ 660
Mauvais> 1800> 660
*Valeurs limites proposées par l’AFSSET (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail), dans son rapport intitulé «Valeurs seuils échantillon unique pour les eaux de baignade : étude de faisabilité méthodologique » de septembre 2007.

La valeurs limites préconisées par les Fédérations Internationales de Natation et de Triathlon :

Qualification d’un prélèvementEscherichia Coli
(UFC/100mL)
Entérocoques intestinaux
(UFC/100mL)
Bon< 500< 200
Moyen≥ 500≥ 200
Mauvais> 1000> 400
*Les mesures des bactéries indicatrices fécales peuvent être exprimées en unité formant colonie (ufc) ou en nombre le plus probable (npp) pour 100 ml d’eau. Ces unités sont équivalentes. Source : Règlement des fédérations internationales de natation et de triathlon – page 73